Bueno, una cosa es lo que dice la prensa española, y otra muy diferente lo que dice la Malgache. Espero que entendais francés, pero en resumidas cuentas, las tortugas no fueron declaradas, iban en una bolsa intentando disimularlas, y eran Pixys arachnoides y Geochelone radiata.
http://www.mailaka.com/madmag/actus/archives.php3?date=07/2007
Economie - Exportation illicite de bébés tortues : Ils voulaient exporter frauduleusement 48 tortues faisant partie des espèces protégées. Deux trafiquants espagnols arrêtés à Ivato
Très beau coup de filet de la douane malgache, samedi dernier à l’aéroport international, avec l’arrestation d’un couple d’Espagnols pris en flagrant délit d’exportation illicite de 48 tortues.
Samedi matin à l’aéroport international d’Ivato, comme tous les touristes européens, très nombreux actuellement à passer leurs vacances à Madagascar. Manero Amandi et Magraner Maya un couple d’Espagnols enregistrent leurs bagages pour le vol à destination de Milan. Des bagages qui doivent comme on le sait, passer par un scanner que les douaniers et les policiers observent. Lors du passage des bagages du couple en question, un douanier, constatant des anomalies ordonne la fouille physique des bagages.
Flair douanier
Un flair douanier qui a payé puisque la fouille opérée a permis de découvrir 48 bébés tortues. « Nous sommes toujours très vigilants quand des touristes emportent avec eux des produits alimentaires en boîte où des produits artisanaux de décoration », témoigne un douanier. Effectivement, les bébés tortues dont certains âgés seulement de deux ou trois semaines étaient dissimulés dans des boîtes à bijoux, enfouies dans des vêtements et des chaussettes et même dans des palmes de plongeurs. Ils ne sont pas de vrais touristes, mais les deux personnes impliquées se sont faites passées pour en être afin de perpétrer leur méfait. L’on apprend d’ailleurs que les tortues en question proviennent de la région d’Ifaty réputée être une très belle destination touristique balnéaire, mais également un endroit qui regorge d’espèces protégées. Comme les « radiata geochelon » et le « pyxis arachoïdes », que ces deux trafiquants voulaient emporter avec eux vers l’Europe.
Rigueur et fermeté
Mais ils risquent de se retrouver à Antanimora, puisque leur méfait constitue aux yeux de la loi malgache, ainsi que des législations sur le commerce international, un crime. Ce d’autant plus que selon nos sources, informé sur la question, le Premier ministre a ordonné la rigueur et la fermeté dans le traitement de ce dossier. « Si les tortues viennent de réserves protégées, il y a crime passible de peine d’emprisonnement » nous a précisé un responsable de l’Angap. Mais les deux trafiquants pourraient également être mis en examen pour corruption. Ils auraient en effet tenté de corrompre les responsables en exhibant des liasses d’euros. Peine perdue évidemment puisque les douaniers ont refusé l’offre malsaine. Enfin, une poursuite relative à des infractions de la réglementation des changes pourrait également être enclenchée dans la mesure où pour parvenir à trafiquer 48 bébés tortues, les malfaiteurs doivent disposer de beaucoup de devises. D’où la question de savoir s’ils ont déclaré ou non ces devises.
600 à 1000 euros
A noter que ce n’est pas la première fois que des étrangers tentent ce genre de coup. C’est la troisième tentative de ce genre depuis le début de l’année. La dernière en date ayant concerné un Russe qui aurait opéré avec la complicité d’un officier supérieur travaillant dans une institution pour exporter illicitement des espèces protégées. En tout cas, ce genre de trafic est très organisé actuellement et des collectionneurs se les arrachent. Une filière qui fait de l’argent facile puisque les bébés tortues sont très recherchés sur le plan international. Des tortues malgaches comme l’Angonoka ont même été proposées en ligne pour des sommes faramineuses. Une tortue peut coûter entre 600 et 1000 euros et il y a même une sorte de cours sur le marché international. D’où cette recrudescence des trafics notamment sur le sol malgache où pratiquement toutes les espèces sont endémiques.
Quoiqu’il en soit, les observateurs se réjouissent de la fermeté avec laquelle les responsables entendent dorénavant traiter ce genre de trafic. Plus question, en somme de transiger sur les trafics. A noter que selon toujours nos informations, l’enquête s’est poursuivie durant toute la journée de samedi. Manero Amandi et Magraner Maya ayant fat appel à un avocat pour les assister. On apprend par ailleurs que le Consulat d’Espagne à Madagascar suit de près cette affaire qui concerne, rappelons-le, deux ressortissants espagnols.
R.E.